mardi 16 mars 2010

Un gars bizzare

Je crois que, dans un billet antérieur, je vous ai déjà parlé du jeune homme qui suit la même formation que moi et qui est dans une secte, 20 ans, toujours puceau, et qui est passé sur une lumière rouge (manque de me tuer avec lui) en voiture quand je lui ai dit que j'étais une sale gouine.

On habite deux planètes complètement différentes: je m'applique soigneusement à concenter tous les vices dans ma petite personne. Je bois comme un marin, je baise hors mariage, et à l'âge vénérable de 25 ans, je n'ai toujours pas d'enfant, ni de mari qui me fasse vivre. Je ne dédaigne pas les psychotropes (juste les stimulants, j'aime pas être vedge), je joue aux jeux de hasard (pas souvent, je suis trop cheap. Mais ça donne du style acheté une grosse bière, un paquet de cigarette et un gratteu au dépaneur le mardi soir). Je me tiens dans des lieux de perditions qu'on appelle les clubs, je vais même dans les afterhours et les raves histoire de pousser la décacadance à son maximum, je fréquente les cabarets de dragqueens et, une ou deux fois par années, je sors dans des lieux publiques où il n'y a que des homosexuels.

Bref, le lecteur comprendra que je ne mène vraiment pas une vie vertueuse selon les valeurs judéo-chrétienne (quoi que depuis que le Pape a déclaré que le condom propage le SIDA et qu'il fait suivre une thérapie à un curé pédophile, on peut se questionner sur le fondement des valeurs chrétiennes. Qu'ils brulent tous en enfer).

Ça fait 1 an que nous étudions ensemble et, finalement, il a laissé tombé l'idée de sauver mon âme et s'est remis du traumatisme que je lui ai causé en m'énervant que la place de la femme n'est pas séquestrée dans une maison, et que je suis *sic* une gouine. On a recommencé à se parler, ou plutot à s'obstiner. Hier, nous avons marché ensemble pour revenir de l'école. Le pauvre petit, est amoureux d'une fille à qui il n'adresse que quelques fois la parole, entre deux sermonts, aux réunions de ce qu'il appelle "sa croyance" et que nous appelons "sa secte".

[...]
Lui: Ce qui me dérange, c'est pas qu'elle veuille sortir avec mon cousin, c'est qu'elle m'aie dit qu'elle voulait sortir avec son voisin.

Moi: Pourquoi tu ne l'invites pas à aller prendre un café ou un verre de jus, histoire de jaser de tout ça avec elle?

Lui: Ben ça sert à rien, elle est rendu avec un autre.

Moi: Ben, c'est une histoire de quelques jours et tu me dis qu'elle s'est désintéressée de toi pour une histoire qui remonte à plusieurs années (une bataille). Invite là et fais lui découvrir que tu n'as rien d'un gars violent.

*silence

Lui: Ça sert à rien.

Moi: Tu sais, le problème c'est que tu refuses de décrocher de tes principes. Ça fait 6 mois que tu nous en parle, mais que tu ne fais rien. Que tu veux avoir fini ton cours, une job payante et une maison sur le point d'être achetée avant de l'inviter au cinéma. Tu ne penses pas que d'apprendre à la connaître avant de vouloir l'épouser ça aiderait?

Lui: C'est pas comme ça que ça marche.

Moi: Comment c'est pas comme ça que ça marche? Vivre au quotidien avec quelqu'un c'est vraiment une autre histoire que de juste le/la voir dans des lieux publiques. Peut-être que c'est une vraie garce qui ne pense qu'à elle, qu'elle est d'un ennui mortel, incapable de tenir une conversation, qu'elle veut avoir une carrière et ne pas rester à la maison, peut-être qu'elle veut vivre loins de l'île de Montréal et pas toi. Faut connaître quelqu'un avant de vouloir l'épouser.

Lui: Non, elle n'est pas comme ça.

Moi: Comment tu peux savoir? Tu ne lui parles pas!

Lui: Ben oui, je lui parle, des fois.

Moi: C'est quoi son activité préféré?

Lui: C'est pas parler ça, c'est connaître.

Moi: C'est ce que je te dis, tu ne la connais pas et tu veux l'épouser. Arrive dans la réalité, c'est pas comme ça que ça fonctionne dans la vie. Et anyways, t'es entrain de toute contredire tes propres valeurs parce qu'en ce moment tu veux épouser quelqu'un uniquement sur une quelconque attirance physique sans même la connaître.

Lui: C'est pas pire que tes one nights.

Moi: Oui, c'est ben pire. Les one nights, tu veux pas nécessairement te réveiller avec et encore moins passer ta vie avec... Surtout que tu ne crois pas au divorce!

Lui: Anyways, je m'en fiche d'elle. Le pasteur (désolé, je ne sais pas comment ils appelent leur gourou) dit toujours qu'il y a quelque part la bonne personne et qu'il faut être patient.

Moi: Ouais, mais d'ici là ça ne t'empêche pas de butiner à gauche et à droite, d'apprendre à connaître le monde, découvrir ce que tu aimes en relation, ce que tu cherches, etc.

Lui: Non, pas avant le mariage.

** Par chance, j'arrivais chez moi au terme de cette conversation. J'étais prête à lui griffer le visage et lui taper dessus avec un 2X4 juste pour pour lui ouvrir le crâne à défaut d'arriver à lui ouvrir l'esprit.

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