mercredi 10 mars 2010

confessions d'une littéraire dans un DEP de soudage

Ça fait plusieurs semaines que je remets en question mon choix accadémique, que je me demande si je veux vraiment être soudeuse, que je capote parce que je n'ai vraiment pas l'impression d'être à ma place où je suis présentement, à savoir, dans une petite cabine de 2 mètres carrés, sans lumière, sans fenêtre, sans verdure, sans livre, sans relations interpersonnelles enrichissantes à l'après-cours, sans rêve de révolution, sans manifestation, sans grève, bref, le lecteur comprendra que j'ai les blues de l'UQAM et du Cegep du Vieux.

Hier, j'ai décidé que si je devais passer encore 120 heures dans cette cabine crasseuse, je devais me mettre à mon aise. Avec une craie, j'ai tatoué les murs de citation, d'Extrait de poème, de titres de romans que j'avais aimé, de nom d'auteurs qui me font tripper. Ensuite, j'ai sortis les 3 romans qu'il y avait dans mon sac (Le vieil homme et la mer, des anges mineurs, De beaux lendemains) et je les ai mis sur le dessus de la machine qu'il y a à gauche de ma cabine. J'ai mis mon cahier Moleskine dans la poche arrière de mon pantalon de travail, et un crayon à l'encre dans la poche de ma chemise.

Déjà, je me sentais mieux, un peu plus dans mon élément...

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