mardi 27 avril 2010

écrire le bonheur, est-ce encore possible?

Aujourd'hui, j'ai eu une journée de merde. Vraiment. Je me suis levée, et une tempête de neige me tombait sur la tête, en cette fin de mois d'avril. Je sais, selon le proverbe, mieux vaut ne pas se découvrir d'un fil, mais malgré tout, j'aime porter des camisoles et changer un tant soit peu de couleur. Ainsi, ma journée commençait des plus mal. Envoie les chiens dehors qui reviennent les pattes couvertes de bouettes. Rien pour agrémenter ma joie de vivre.

Plusieurs heures passent et, soudainement, il est temps de me rendre à l'école. Aucun doute que je ne prendrais pas mes roller aujourd'hui. Cherche mon porte-feuille pour me rendre compte que je l'ai encore une fois perdue (c'est à se demander où aie-je la tête ces dernières semaines.. On dirait que je me découvre un étrange déficite d'attention). Je trouve un moyen de me rendre à l'école et, en arrivant, nous apprenons que le prof n'est pas là. Attendons 2 heures un remplacant dans la café, la soirée ne va pas bien, les machines font chier, etc etc... Bref, nous comprenons tout de suite que le lecteur vit, en ce moment même, une satisfaction. Par procuration, il vit la journée de merde que je viens de vivre et se sens aussitôt plus heureux de sa condition.

Vers 17 heures, comme le prof de remplacement n'est toujours pas arrivé, j'appelle la cause de mon déficite d'attention histoire de savoir si, par hasard, elle aurait envie que l'on soupe ensemble. Moment de joie. Alors, c'est à ce moment que le lecteur décroche, car le bonheur c'est un peu ringard par les temps qui courent. De fil en aiguille, on jase de tout et de rien, finalement le prof arrive (bande d'avares, vous êtes contents que mes plans aient tombés à l'eau, avouez!).

***

Aujourd'hui, j'ai lu un livre d'Alessandro Baricco que j'ai adoré. C'était mon coup de coeur du jour. Nous nous sommes mises à discuter de l'éventuelle possibilité de traiter du bonheur via une oeuvre littéraire et ce, sans être dans le cliché le plus absurde. Est-ce que le bonheur est toujours "in"? En fait, je crois qu'il ne l'a jamais été.

Sur ce, je vais aller dormir un brin car j'ai rendez-vous pour une visite de l'exposition de Diane Dufresne demain matin. Je continuerai donc de vous entretenir de mon actuelle interrogation demain soir: est-il possible de parler du bonheur sans être complètement cliché, quétaine ou vulgaire?

Oui, d'accord, j'ai dit vulgaire. Je dis vulgaire, car lorsque je songe au bonheur, je pense à la fontaine de jouvance de ses lèvres contre ma bouche, de sa respiration saccadée et des tremblements de son corps contre mes mains. De sa respiration rapide contre la peau de mon cou, de mes dents qui se referment contre son cou. De mon nez qui remonte la courbe de ses hanches pour s'abreuver de son parfum.

Je dis vulgaire, car je n'arrive pas à dire beau. "L'étrange est la forme que prend le beau lorsque le beau est impossible." (A. Volodine). Oui, tout ça est étrange. Je ne pourrais pas dire vulgaire si je parlais d'elle. Mais je pourrais, sans doute, parler d'étrangeté, et peut-être, éventuellement, de bonheur. Mais comme les lecteurs ne parviennent toujours pas à faire la part des choses entre le littéraire et la réalité, entre Je et Je qui est un autre, je m'arrêterai sur ces mots de vous abreuver de la fontaine suave de vos désirs les plus inespérés.

Est-ce que je parlais de toi? Heum... Je ne sais pas qui me lit, au fond...

mardi 13 avril 2010

Spécial bonheur, troisième partie

PArait-il que mon dernier texte était trop hermétique pour les gens que travaillant pas dans le domaine vétérinaire, que les stéréotypes n'étaient pas poussés à leur paroxysmes, qu'il fallait beaucoup d'alcool et un état d'esprit particulier pour le comprendre dans toute sa complexité. Alors, voici mon expérimentation expérimentative sur la zoothérapie et le bonheur en vrac, prise 2.

Ce matin là, c'est le printemps. Les tulipes commencent à pointer leurs nez d'une façon tout à fait arrogante au soleil qui leur cogne dessus sans relâche. Le printemps, vous savez ce que ça fait. Ce n'est pas innocent si Pâques est symbolisé par des lapins qui ont une faculté de reproduction plutôt impressionnante. Le printemps, ça donne envie de s'envoyer en l'air, de se reproduire, de jouir, et de se saouler sur les terrasses. Se saouler sur les terrasses, mais pas trop, autrement ça deviendrait dangereux de baiser des grosses, et ça, il ne le faut pas. Ça donne des maux de dos, parait-il.

Voilà donc, c'est le printemps et je m'envoies en l'air comme un chaud lapin depuis que le mercure à grimpé au dessus du point de congélation. Mais malgré tout, il y avait un vide, un immense vide affectif dans ma vie. *Verse une larme.

Comme je l'ai déjà dit dans un billet précédemment, j'habite dans un quartier plutôt mal famé, mais quartier que j'adore. Outre qu'il faut éviter les gogounes (des seringues traînent partout), qu'après 11 heures le soir mieux vaut éviter de sortir et que même mon chien a peur d'aller dans la cours la nuit, c'est un quartier chaleureux et très conviviale. On peut l'observer principalement chez les amis les animaux qui habitent dans ma cours. À Montréal, nous avons une coutume plutôt étrange. Le premier juillet, nous déménageons, tous. Nous jettons nos vieux divans et nos vieux chats. Ce n'est pas entièrement notre faute, mais il faut bien agencer les chats avec les divans, autrement nous serions beaucoup moins cool et ne pourrions pas nous moquer autant du 450.

Récemment, nous avons vue l'explosion d'un retour aux sources. Sans doute, ce phénomène est-il attribuable à la chanson de Mes Aïeux:

"arrière-arrière-grand-mère, elle a eu quatorze enfants
ton arrière-grand-mère en a eu quasiment autant
Et pi ta grand-mère en a eu trois c'tait suffisant
pis ta mère en voulait pas, toi t'étais un accident

Et pi toé ma p'tite fille, tu changes de partenaires tout l'temps
Quand tu fais des conn'ries, tu t'en sauves en avortant
Mais y'a des matins, tu te réveilles en pleurant
Quand tu rêves la nuit d'une grande table entourées d'enfants"

Bref, le conditionnement à la mode néo-hippie qui envahie présentement notre ville pousse les gens à accoucher auprès de sages-femmes, à utiliser l'homéopathie plutôt que la chirurgie, à se faire des tisanes plutot que de la chimio... Et à ne plus stériliser leurs animaux, car ce n'est pas naturel. Le retour à la terre, vous savez? Ce n'est pas innocent si Harper a été élu, on commence à s'ennuyer de Duplessi! Bon, je vous passe mon analyse du retour au religieux post 11 septembre, pour en venir au but. De toute façon, cet article est supposé d'expérimenter le bonheur alors on ne va pas commencer à parler de politique ou de sociologie. Si on en parle pas, c'est que ça n'existe pas. Où en étais-je. Ah oui, la surpopulation féline dans ma cours arriere du à l'imbécilité humaine qui se refuse à stéréliser les animaux et qui les foutent à la porte le premier juillet venu.

Ainsi soit-il, je suis parvenue à faire l'arbre généalogique de mes voisins, sans clôture. Les progénitures fécondaient leurs génitrices, cousins, cousines se reproduisaient allègrement entre eux, frères et soeurs également. Ils se transmettaient les gênes et les maladies, c'était beau de voir un lien familial si fort.

Je me suis dit qu'à défaut d'avoir une famille proche, je pourrais en construire une par procuration grâce aux animaux domestiques... Et comme l'effet de la zoothérapie était éprouvée, je faisais 2 pierres 1 coup pour moi, et mes lecteurs. Je me suis donc aventurée dans mon arrière cours. Des relans d'odeur d'amoniaque émanaient de partout. Mes vêtements en étaient imbibés tellement un dôme de vapeur d'urine de matoux s'était formé au dessus de ma cours. Je me suis penchée, et j'ai cueuilli un chat. Il s'agençait si bien avec les couleurs de mon appartement que j'ai tout de suite eu le coup de foudre. Un beau gros roux, bien dodu. Exactement tout ce que je n'aime pas chez un humain, gros et roux. (désolé Mélissa, ça faisait longtemps que j'avais pas pluggué un pré-jugé anti-roux sur mon blog).

vendredi 9 avril 2010

Spécial bonheur, deuxieme partie

http://lecerveau.mcgill.ca/flash/d/d_08/d_08_m/d_08_m_dep/d_08_m_dep.html

Il faisait encore noir lorsque mon cadran a sonné. J'avais mal à la tête, comme tous les matins de ma vie de célibataire. Il faisait encore noir lorsque je me suis levée pour expérimenter sur 24 heures les bienfaits de la sérotonines. J'avais déjà sélectionné quelques moyens d'en avoir un peu plus dans mon corps.

1. Le sport
2. Le sexe (qui est une forme de sport que je ne pratique pas avec des grosses)
3. Les médicaments (antidépresseurs)
4. L'Exctacy

COmme je disais, je suis célibataire. Alors je ne pouvais pas expérimenter les effets de la sérotonine post-orgasmique aussi facilement que je le voudrais. En fiat oui, mais les histoires de masturbations sont moins appréciées que les trips de cul lesbiens par mon lectorat masculin. Alors, je devrai me rabatre sur le sport. Je disais donc qu'il faisait encore noir lorsque je me suis levée ce matin pour tenter de tester un max de théorie contemporaine sur "L'art du bonheur". Je me suis glissée dans mes pantalons de jogging et j'ai enfilé un "whities". J'avais le look gouine sportive par excelence. DEhors, le temps était incertain. Il faisait gris, la pression atmosphérique débordait comme les caillots de mon nez un lendemain de party. Bref: il mouillait à siot. Ou il tombait des cordes, choisissez l'expression que vous voulez tout dépendant le continent où vous habitez.

J'ai enfilé mes souliers de courses, préparé mon sac, et je me suis diriger tranquillement vers mon premier cours de "aqua-totounes". Mon premier, et mon dernier cours d'aqua-totoune. Je mets le pied dans le vestiaire. Un silence de mort qui règne. Pourtant, toutes ces femmes ne peuvent pas avoir un mal de crâne plus insuportable que le mien, non, c'est impossible. Je ne regarde pas trop autour de moi tandis qu'elles enfilent leurs wet soot fleuris. Ah non, il s'agit de véritable maillot de bain. Il y a tant de peau qui dépasse lorsque ces maillots sont enfilés... J'aurais pu me faire une nape pour la table de cuisine avec un seul bonet de la femme sur ma gauche. *frisson dans le dos

J'arrive au bord de la piscine, j'envoie valser mes tites gogounes roses et je plonge. *Bruit strident de sifflet. FOUIIIIIiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!!!!!! "Premier avertissement!!"

Je secoue le motom de dreadz chloré qui surplombe ma tête d'un air incrédule.

FOuiiiiiiiiiiiiiiiiiii!!!!!!!!!!!!
- Votre bonet de bain!! Où est votre bonet de bain??!!!

* Je regarde la life gard d'un air incrédule
- J'étais sur le point de me noyer tellement mes cheveux sont pesant, vous auriez pu me faire le bouche a bouche mais non vous préférez m'engueuler. Vous avez deja vue des casques de bain suffisament grand pour contenir tout ces cheveux? On appelle ca un parachute calvaire pis j'en ai pas trouvé chez sport expert!

** Je vois la complète abscence d'activité cérébrale dans les yeux de ces blondasses... Aux jambes magnifiques.. Aux cheveux blonds.. A la poitrine arrondies... Aux courbes parfaites... Je... La déteste! OUais, même chez les gouines il y a une continuelle rivalité féminine!

Un tsunami est soudainement provoqué lorsque toutes les totounes embarquent dans la piscine. L'entraineur enfonce le piton "play" sur son vieux tape cassette. Un frisson m'envahie. J'ai l'impression d'être dans un vieux clip de village people, les gens cool en moins.

Alors à 3... 1...2 ..3... Et on s'est mise à sauter dans l'eau comme une bande d'otaries échouées. C'était beau à voir. Mais je n'en retirais aucun plaisir. En regardant la femme sur ma droite, je mesuis demandé comment il était possible de transpirer dans une piscine. Je n'y comprenait rien. Je chantais plus fort que le tape cassette: "THey call you Mister personality because you're so uglyyyyyyy". Lorsque j'ai remarqué que je fixais la femme en diagonale de moi qui, visiblement, n'Avait pas assez de souffle pour chanter, je me suis dit que j'avais un don incroyable pour me faire des ami.e.s.

Je suis sortie de la piscine, je n'avais même pas l'impression d'avoir fait un effort physique. La possibilité de sécréter de la sérotonine était donc nul. Cette activité s'était annulée d'elle-même dans l'éventuelle possibilité d'expérimenter les bienfaits de la sérotonine.

Je suis rentrée chez moi prendre une douche et attendre l'éventuelle possibilité d'expérimenter la sérotonine post-orgasmique.

À suivre...

jeudi 8 avril 2010

Spécial bonheur, deuxieme partie

"Un p'tit feu pour démarrer,
Une caresse pour décoller.
Si tu veux te réchauffer,
Faut savoir bien béguiner.

C'est bon pour le moral,
C'est bon pour le moral,
C'est bon pour le moral,
C'est bon pour le moral"

Tout le monde connaît la compagnie chréole. Cette chanson "C'est bon pour le moral" ne me rend, personnellement, pas heureuse.

Danser, oui, danser me rend heureuse. J'aime aller au Latulipe avec mes ami.e.s et danser jusqu'au last call, deux bière en arrivant et après juste de l'eau, pour danser encore plus et gueuler touch me à tue tête!

Danser, qu'est-ce que danser m'apporte. De la sérotonine. Des tonnes de sérotonines. Demain, je vais expérimenter la sérotonines pour vous.

Spécial bonheur

De manière générale, et un peu chiante pour les autres sans doute, je crois que je me considère comme étant quelqu'un de fondamentalement heureuse. Certes, j'ai mes sautes d'humeurs, mes tourments existentiels et tout ça, mais fondamentalement je crois que je suis heureuse.

Il est bien certain que mes parents auraient pu se forcer et me donner une meilleure génétique: de plus gros seins, moins de ventre, pas de lunette et une dentition parfaite sans les bons soins de mon orthodontiste. Malgré tout, l'ensemble n'est pas trop pénible à regarder.
J'ai un réseau social bien nanti, et des ami.e.s géniaux toujours là pour me sortir du pétrin quand je les appelles a 4 heures du matin pour venir chercher mon chien parce que je me fais embarquer par la police ou pour venir me chercher à l'autre bout de la ville parce que le chum de ma dernière conquête vient de nous surprendre et qu'il n'est vraiment pas heureux et que je dois lever le camps sur le champs même. J'ai un coloc plutôt cool avec qui je m'entends bien, un chien et 2 chats vraiment géniaux et même mon poisson bêta est cool.
Je suis plus scolarisé qu'une bonne partie de la population et en prime, désormais que j'essaie de me faire croire que je suis manuelle, je suis rendue apte à la survie: je sais fabriquer tout plein de choses avec du métal fondu. Parfois, c'est vrai, je me demande pourquoi je fais ce cours et je me rappelle alors qu'il me permettra de voyager dans quelques mois et ça me remet le sourire aux lèvres. Bref, le lecteur qui lance les choses contre les murs de son salon doit présentement être entrain d'envier ma vie de rêve.

La clef du miracle? Le postmodernisme. Devenir un être vide et séducteur. Malgré tout, ce n'est pas ce que prétendent tous les livres de psycho-pop en vente dans le rayon à rabais de chez Jean-Coutu. Personnellement, je considère que Lipovetski fait beaucoup plus de sens que l'émission télé de Chantal Lacroix. Alors pour vous, lecteurs, je vais expérimenter les capsules de bonheur que je parviendrai à trouver sur le web et voir si celles-ci me permettent d'être plus heureuse. JE serai le cobaye du bonheur libertin. Oups, je serai le cobaye du bonheur.

Si vous découvrez des liens, alors n'hésitez pas à me les faire parvenir afin que je puisse expérimenter toutes ces théories new ages pour vous.

Dans le but toujours grandissant de mettre un peu de joie dans vos journée, votre très (in)fidèle servitrice.
B.

Luminothérapie


http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/depression/depression-saisonniere.htmre la


J'arrive chez Wall Mart. J'ai la peau blanche. Aucune envie d'être ici. Un enfant braillard morve contre ma jambe et cherche sa mère. Il croit que je peux l'aider, mais je n'en ai aucune envie. Je le fait décoller, un peu comme on fait avec le chiwawa d'une grosse matante qui se masturbe contre notre pied. J'avance. Je dépasse le tourniquet de l'entré. Je ne peux pas croire que j'en suis rendue là. Aujourd'hui, j'expérimente la luminothérapie pour mes lecteurs. J'avance dans le colon familiale de tous les gens d'Hochelagua, sans lubrifiant. Je n'aime pas ça. Les gens sont gros ici et il y a un McDo là-bas. Vite, trouver le rayon des luminaires. Je sors mon GPS.

Tout droit, jusqu'au rayon des sous-vêtements pour bonnes femmes obèses, puis, tourner à gauche. Je progresse entre les napes à pois qui servent de sous-vêtements à certains êtres "humains". Je me demande pourquoi tant de tissus coute la moitier du prix de mes g-strings. C'est aberrant. JE progresse. Sur ma gauche, un parachute. Non, une brassière. Mais qui diable peut remplir pareille horreur?
*Silence.
* CRie de mort:
AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!!! ELLE!!!!!!!!!!!

Je me sauve en courant, oublie de tourner à gauche, je me retrouve complètement perdue dans le rayon des sports. Je me coince le pied dans une trotinette de Dora l'exploratrice, tombe tête première, le nez en sang contre le plancher. Un "associé" se précipite sur moi, il doit être un vampire, il veut me sucer le nez sanglant, je coure en tous les sens, mon GPS disjoncte et me dit de grimper le long du mur devant moi alors qu'il s'agit encore une fois d'une autre grosse accompagnée de ses 4 enfants gros. C'est un mur de gros.

Je continue ma course folle entre les rayons du magasin et je tombe sur la section "littérature". Je m'arrête, regarde un peu tous ces livres à rabais. J'ai envie de vomir lorsque je vois "le choix du libraire" étampé sur Davinci Code. Voir que y'a vraiment un libraire qualifié chez Wall mart! Je passe mon chemin. Au loin, le rayon des luminaires m'attire comme un aimant. Finalement, j'ai trouvé ce que je cherchais.

Mon GPS continue de faire des free game. Il me dit que le trésor est caché sous la grande croix. Je commence à penser à une conspiration gouvernementale. J'Ai peur. Pourquoi tant de risques pour le simple plaisir de mes lecteurs? Parce que c'est amusant à raconter. J'arrive dans le rayon des luminaires. Je cherche le racoin "bonheur", mais il n'y en a aucun. Alors j'achète tout. Plus il y a de lumière, plus il y a de bonheur, c'est ce que j'ai lu.

J'ai le panier plein de lumières lorsque je m'approche de la ligne d'attente. On dirait la file d'attente de la soupe populaire. Ah non, eux vont payer avec leurs cartes de crédules déjà trop loadée. Je regarde le contenu de leurs paniers et je les juges. Je regarde le contenu du mien, et je me trouve cool. Aujourd'hui, je suis une scientifique. Quoi que pour manger ce qui se trouve dans le panier de la grosse devant moi, il faut être vraiment téméraire: c'est foutrement risqué pour les crises cardiaques d'engloutir tant de gras trans sur une base régulière.

J'attends.

J'attends encore. J'ai envie de feindre une crise d'épilepsie ou le début de mes contractions. C'est ça, je pourrais faire semblant de crever mes eaux maintenant, juste là. Mais non, j'ai gouine d'étampé dans le front et de toute évidence, je ne pourrais vraiment pas avoir l'air en pleine période de gestation. L'épilepsie reste le meilleur moyen de sauver du temps. Je tape du pied, soupire, chiale à haute voix en m'adressant à personne. Aucune idée pourquoi, mais ça ne change rien et ça ne fait que rendre les gens près de moi de mauvaise humeur. Alors je continue de plus belle et je me réclame du droit à la libre expression.

Finalement, je finis par arriver à la caisse. L'horreur édentée qui me sourie me demande si j'ai trouvé tout ce que je désirais. Je lui demande si elle peut garder ma place le temps que j'aille chercher un paquet de gomme dans la quatrième rangée à l'autre bout du magasin. J'en ai pour 30 minutes maximum. Elle ne me trouve vraiment pas drôle, mais moi oui.

Elle arrête de me parler, me pointe le montant total sur l'écran de son ordinateur et je lui tend ma carte de guichet automatique. Elle la passe, silencieusement. L'édentée arrête de me sourire. Elle me fait de la peine. J'aurais du aller chez Jean-Coutu, au moins je me serais trouvé une amie. Mais je m'en fiche d'elle, j'ai assez de lumière dans mes sacs pour combatre toute la dépression saisonière de mon quartier.

Ravie de mes achats, je prends le chemin du retour et me questionne profondément sur où et comment je vais parvenir à tout installé ça dans mon appartement.

*** HIstoire à suivre.

Luminothérapie, la suite

J'ai tout installé dans mon petit chez moi. Les animaux me regardaient étrangement. J'ai tout allumé, et je suis allée me coucher. Je voulais me faire un cancer de la peau de bonheur.

Quand je me suis réveillée, je n'ai pas remarqué tout de suite que j'avais le corps brûlé au deuxième degré. Ce que j'ai remarqué, par contre, c'est que mes animaux n'avaient vraiment pas l'air de bien aller. Ils avaient un je ne sais quoi de différent. Sans doute étaient-ils désormais plus heureux?

Jugez par vous même... N'ont-ils pas l'air plus heureux comme ca?

Monster Avant:


Monster Après:







Démonne avant:



Démonne après:

Luminothérapie, conclusion finale

Alors je crois que pour des raisons de santée capilaire, j'exclue de mes méthode pragmatique de bonheur en vrac l'utilisation de la luminothérapie sur une base régulière.

mercredi 7 avril 2010

Mutation

En fait, toute la base de cette réflexion a commencé lorsque j'ai enlevé mes bottes à cap d'acier en rentrant de l'école. J'étais toute sale, je ressemblais à un cheminot, à "proprement" parler. Je me suis dit que de loin, je préférais mon odeur corporelle lorsque je sortais de la bibliothèque de l'université. J'ai enlevé mes bas. Mon dégoût venait d'atteindre son apogée.

La main dans un pot de noix de soya, l'autre main qui se réchauffait sur la tasse contenant ma tisane, je me suis demandée si je n'étais pas entrain de mutée en brute, comme celles avec qui je passe 35 heures par semaine de ma triste vie poussiéreuse. Bon, de toute évidence, mes goûts alimentaires ne cadrent pas avec les leurs, alors déjà je suis sauvée sur ce point.

Ensuite, j'ai essayé de me réconforté en me disant que j'étais toujours une féministe enragée. Jusqu'à ce que je repense à ma discussion d'avec Simon mardi dernier. Moi, visiblement de mauvaise humeur, lui qui me regarde et qui fait aller sa langue entre son index et son majeur.

Lui: Ça, ça te rendrait le sourire!
Moi: Encore une fois et je te jure que j'ai des ampoules sur la langue!
Lui: (Les yeux qui s'agrandissent)Raconte!!
Moi: Non, je reste une agace malgré tout.

Alors peut-être que je suis entrain de devenir un peu macho en prime. Mais je reste fondamentalement féministe, je crois.. Oui, j'en suis certaine. Alors une chose de réglée.

Ensuite, révisons mes intérêts culturels: je fréquente les musées, le théâtre, je loue mes films à la boite noire et je lis au moins 3 livres par semaine. Eux vont aux danseuses, fument du pot, vont à la chasse et à la pêche. Okay, encore là, mon identité reste préservée.

Mes idéaux: sauver le monde. Les leurs: avoir assez d'argent pour se payer une danse à 10$. Okay, encore là ça va.

Alors pourquoi est-ce qu'à 25 ans est-ce que je commence à puer des pieds?! Est-ce qu'il s'agit d'un mauvais présage?? Est-ce que je vais devenir une butch sans m'en rendre compte??! *Moment de panique. Non, jamais. Non... AHHHHHHHHHHHhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!

Sur ce, je m'en vais de ce pas dans la douche!

extrait d'un délir zoophile

Hier, je jasais tout bonnement sur face de bouque, et je me suis mise à délirée. Comme ce bout de texte ne sera jmais utilisé, je vous l'offre:

"Elle passa doucement les doigts dans la toison de son torse et sa température corporelle augmenta, quelques degrés qui fit toute la différence. Elle le voulait, là, maintenant. Elle n'était pas experte en la matière, mais savait que le doggy style lui plairait. N'y tenant plus, elle décida ne pas attendre la nuit de noces tel que ses parents le lui avaient appris. Elle regarda le loup droit dans les yeux. Il pouvait lire ce qu'elle désirait par la seule soutenance de son regard. Il bascula la princesse contre une roche et relava sa robe. Elle lui offrit sa croupe généreuse et moite. Assoiffé, il se délecta un certain temps de l'eau de vie offerte par l'entre de plaisir de la princesse. Il sentait une vive douleur au bas ventre, un désir grandissant qui lui donnait le vertige. Il pressa son torse contre le dos de la princesse et lui pris les seins à pleine main en lui mordant la nuque. Un mince filet de sang lui coulait le long de la langue et il continuait de la mordre. Il résistait à son propre désir."


Oui oui je sais, je ne suis vraiment pas crédible dans les scènes de cul hétéro-zoophile.

vendredi 2 avril 2010

Une belle histoire

Lorsque le parc Lafontaine commence à renaître, c'est signal que l'été s'en vient. Aujourd'hui, mes poissons rouges sont repartis vivre dans le bassin extérieur de mon père. Il y avait un petit vide dans le coin de la cuisine que j'aurais voulu combler d'une présence humaine, mais comme ça faisait un certain temps que je n'avais pas passé une journée complètement seule, je me suis dit que ça me ferait du bien.

Quand j'y pense, j'avais surtoutenvie de sortir de l'île, de sentir la brise chaude contre ma peau sans l'effet du smog, mais bon il faut faire avec ce que l'on a ce qui a fait en sorte que j'ai attérit au parc Lafontaine.

Longtemps, ce parc a eu une très mauvaise réputation. Du temps des buissons et tout ça. Aujourd'hui, c'est l'une des plus belles places de l'île. Sérieusement, je ne peux plus concevoir habiter à plus de 15 minutes de ce parc. Aujourd'hui, le parc était en fleure, en beauté. Je me suis écrasée sur une couverture carottée bleue, mon walkman sur les oreilles, et le dernier livre de Christian Mistral (Léon, Coco et Mulligan). L'histoire se passait dans le coin du Square St-Louis et au P'tit Bar. J'étais nostalgique. J'avais envie d'être entrain de lire ce livre au Square, mais paraît que la loi 101 nous oblige a dire carré, mais selon le dictionnaire, carré ne s'applique pas comme un square. Bref, après 2 minutes d'hésitation, j'ai décidé de rester où j'étais: au soleil, juste à côté du pont.

J'ai déposé mon livre, et dans mes oreilles Kate Voegele gueulait à tue tête Hallelujah. Ouais, à mon grand désarrois, je dois admettre que je préfère cette version à celle de Léonard Cohen et je m'assume. On ne parle quand même pas de Boom Desjardins qui essaie de chanter du Villain Pingouin, on parle quand même de quelqu'un qui a une voix.

J'ai déposé mon livre et j'ai regardé les petits terroristes courire dans tous les sens. Au loin, un canard téméraire se baignait dans le 2 pouces d'eau qu'il y a au fond du bassin à ce temps-ci de l'année. Je me suis attendrie quand la plus mignonne des enfants s'est effondrée tête première dans les roches. Vous savez, le modèle d'enfant parfait, une petite blonde avec des nattes, quelques cheveux rebelles, un jeans et une camisole rose. Si j'avais un enfant, j'aurais voulu que ce soit elle. Mais si j'avais une fillette, je ne lui ferais pas porter de vêtements roses, elle porterait du jaune et du vert.

Vers 18 heures, le soleil commençait à tomber et je commençais à avoir ben ben frette. Je me suis redressée en prenant appuie sur mes coudes, et j'ai continuer à regarder les enfants jouer un certain temps. Derrière mois, quelqu'un s'était assis. Quand j'ai regardé autour de moi, il m'a fait signe. Il m'a offert une bière. J'ai refusé, il a insisté, j'ai succombé, malgré ma gueule de bois. Alors j'ai bue une bière avec lui, au parc Lafontaine. Il était déjà saoul et de plutôt mauvaise compagnie, mais il m'a divertie quelque temps.

Alors voilà, j'aime Montréal. Je la "baiserait insolemment sur toutes ses bouches de Métro" pour si bien citer Mistral. J'aime lire Montréal, et j'aime y habiter. J'aime les gens étranges avec qui je bois de la bière dans les parcs, les enfants qui conduisent des trottinettes roses avec des nattes qui volent au vent, les chiens qui jouent dans la boue au fond du bassin du parc Lafontaine.

comment choisir un coloc

Il est possible de déterminer si vous avez bien choisit votre colocataire d'une façon très précise.

Mise en scène: Une gueule de bois horrible, moi en bobette et camisole dans la cuisine entrain de boire du jus d'orange à même la peinte de jus et lui, qui rie de ma gueule en me décrivant l'état d'épave avancée dans lequel j'étais en arrivant hier soir.

Conclusion: Si vous pouvez combiner tous ces éléments sans vous sentir honteusement honteux de honte (oui, je sais, formulation empruntée a Pat. Duval) ni même éprouver une petite gêne, c'est que vous avez choisi le bon coloc.