jeudi 18 mars 2010

chronique de mes petits malheurs quotidiens, 3

Ce matin, quand je me suis levée, je n'avais pas la gueule de bois. Malgré tout, j'étais un peu nerveuse à l'idée qu'Enzo ait passé la nuit dans une voiture, loin de moi. J'ai essayé de me changer les idées, de penser à autre chose, et je me suis rendue à mon cours, tout bonnement. Hier soir, les gars n'ont pas voulus que je prenne mon vélo, parait que j'étais trop ivre. Et pourtant, j'aurais du le prendre quand même.

Première partie du cours, le gars dont la voiture contenait Enzo n'était pas là. Tout pour rehausser ma panique. À l'heure du souper, je l'appelle: Est-ce que j'ai encore un vélo????!!! Heum... Je ne suis pas encore allé chercher la voiture.

Il arrive 30 minutes plus tard, Enzo va bien, il est au chaud dans la voiture. La soirée se termine, j'ai mes gants dans les mains, on contourne le coin de l'école et je vois, la roue avant d'Enzo, dans la rue. Je regarde mon collègue, stupéfaite qu'il ne se soit pas rendu compte qu'elle soit tombée, puis je panique. Les vitres sont intactes. Enzo n'est plus là. Les portes sont barrées. Je traverse l'autre côté, la vitre est brisé...

Je me suis effondrée sur le trottoir, et j'ai pleuré, longuement, avec la roue avant dans ma main.... Oui, j'ai pleuré pour un vélo, et je pleure encore au souvenir de la joie que j'ai partagé avec lui et le sentiment de liberté qu'il m'offrait. J'ai pleuré ma ride pour me remettre de ma rupture l'été dernier, le vent chaud contre mon visage la nuit quand j'allais me promener dans les bas quartiers, ce que je voulais faire avec lui cet été...

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