samedi 13 mars 2010

l'art du strip tease, un art qui se perd

Hier, j'avais une journée de congé. J'en ai profité pour lire toute la journée en pyjamas, me gaver de pop corn en plein après-midi, le tout ornementé d'un café à ma main droite. Comme je n'ai pratiquement jamais de journée de congé (école la semaine, boulot le week end), je voulais me reposer.

Vers 18 heures, un ami s'est pointé. Deux bouteilles de vin, un petit souper, on a commencé à jouer de la guitare. Vers 22 heures, n'ayant plus rien à boire, j'ai décidé de ne pas être sage. J'avais convenu de souper avec mes brutes et de les laisser sortir entre eux, de me coucher tôt pour être en forme au boulot. Être en forme, les samedis matins, c'est une légende urbaine. Ça fait longtemps qu'on à cèssé d'y croire.

Arrivé fracassante au bar. Mon ami, un ancien employé, nous sauve le cover charge, nous trouve une place près du stadge. Visiblement mal-à-l'aise, je regarde du coin de l'oeil le spectacle. Commande une bière à la grosse serveuse sans aucun P.R. ni même un quelconque charisme et en prime, elle ne parle pas un mot français. Ça y est, je commence à bouillonner par en dedans. Mon ami coure à gauche et à droite, salue tout le monde, rapporte de quoi rester réveiller encore bien des heures. C'était parti pour la gloire. Les filles viennent le saluer, je passe pour sa copine, me serrent la main. ELles ont toutes des noms qui finissent par "a". La serveuse revient avec nos bières, elle n'a pas de change. Vraiment, elle ne s'arrange pas pour que je l'aime outre mesure celle-là.

Dans le club, il y a plus de filles légèrement vêtues que de clients. Je n'ai pas compté, mais ce devait être environ 2 filles pour 1 mec. Plus tard, l'équilibre s'est rétabli, mais c'était toujours aussi désespérément vide. Après quelques bières, je regardais autour de moi, regardait le spectacle. Certaines filles étaient plus grosses que moi: tellement de vergetures sur le corps qu'elles se seraient confondues avec une carte routière.

Sur le "stadge", les filles se succèdent, se trémoussent, le frottent un peu partout. On entend les premières notes d'une mélodie délectable: Carmina Burana. Oh, elle attire mon attention. Je me tourne et découvre une femme aux formes multiples, aux seins pendants, ne connaissant décidément rien à la danse. Elle parcoure de long en large le stadge, les seins aux quatre vents, des talons sur lesquels je ne comprends pas comment elle fait pour se tenir. Elle gâche ma chanson.

Lorsqu'on me parle de danseuse, j'ai aussitôt une image en tête. J'imagine Demi Moore dans le film strip tease. Mais ce temps là est résolu. Selon ma meilleure amie, les seuls shows qui valent le déplacement sont les shows burlesques. Je devrai essayer bientot. Mais serieusement, où sont-elles ces femmes qui prennent le temps de faire durer le plaisir, de détacher un par un les boutons d'une chemise blanche à laquelle est attachée une cravatte. Le chapeau, le pantalon noir, les bretelles.. Un peu de spectacle, bordel! Arriver sur scène déjà nue, on s'écartille un peu, on montre un gros plan d'un pubis fraichement rasé, écarte les jambes, des gros talons, peu de rythme, peu de style, peu d'intéret.

Bref, ce fut tout de même éducatif. J'aurais du m'apporter un carnet et prendre des notes.. Tout celà m'aurait évité d'oublier la fin de ma soirée, de payer si cher pour si peu de bière (et ce n'était même pas de la blanche, calvaire!).

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