mardi 16 mars 2010

Enzo

Aujourd'hui, j'ai décidé qu'il était temps d'en finir avec la séquestration saisonière de Enzo. Je l'ai sorti du hangard (car maintenant, j'ai un hangard! Yeah!). Je lui ai fait prendre l'air, sur le balcon, un peu pour, qu'il reprenne son souffle. Ensuite, je l'ai lavé, délicatement, avec un chiffon sec.

J'ai graissé sa chaîne, gonflé ses pneus et voilà. La saison de velo commençait.
Alors que je remontais la piste cyclable qui longe la rue Rachel, au nord du parc lafontaine, je suivais des conducteurs du dimanche et je commençais déjà, après 15 minutes du début de la saison, à pester. Si mes roues n'étaient pas si petites et que Enzo ne vallait pas si cher, je crois que je ferais beaucoup plus d'accrochages, par pure méchanceté.

Les pires, ce sont ces osties qui roulent en quadruporteur. Eux, je metterais littéralement des mines anti-personnel pour les exterminer. Ensuite, les piétons qui marchent sur la piste cyclable: HEYYYYYYYYYYYYYY le cave si je roule sur le trotoire, tu vas me gueuler après? Je me risque en moyenne 15 heures par semaine à rouler dans rue avec des camions qui manquent de m'écraser, des portes de chars qui me font revoler pis des tarlas qui ne mettent pas leurs feux clignotants pour tourner a droite et qui manquent de m'écraser aux 4 coins de rues, et je deal avec, ça fait partie du plaisir du cyclisme urbain. Mais! Pour une fois qu'une piste cyclable se rend où je veux, décalisse de sur MA route!!

Bref, je suis un cas pathologique de rage au guidon. J'aime aller vitte, c'est pour ça que j'ai un velo de course toujours brisé et non pas un velo de montagne. Je roule vite et dans la rue, et c'est pour ça que je porte un casque. Mais calvaire, le stop and go urbain, c'est vraiment la galère!

Bref, j'en était tout bonnement à pester contre les trois pantouflards qui me précédaient lorsque, calvaire, la lumière tombe rouge. Encore obligée de m'arrêter. Bien que je ne dépasse jamais les voitures sur l'accotement aux lumières rouges, là, j'avais envie de dépasser les "cyclistes" à même la ligne trop pleine du milieu. Je me suis arrêtée derrière une fille qui me rappelait vaguement quelqu'un: Pantalons de corde du roi brun, chemise carotté "stylée", cheveux très long, foncés, attaché négligement comme si elle ne les attachait jamais, grande, mince, etc, etc. Le lecteur comprendra que je suivais un super-canon.

La ressemblance, de dos, était vraiment flagrande. J'étais complètement absorbée par la délicate tâche qui consistait à répondre à ma question: étais-je vraiment entrain de suivre une de mes dernières maitresses à velo et pester après sa lenteur depuis trois coins de rue? Je fie mine de replacer mon calle pied pour mieux voir sur le côté, son profil, son nez, à la limitte son lobe d'oreille que j'avais eu, jadis, dans ma bouche et que je saurais peut-être reconnaître. Non, rien, je n'y arrivait pas. Finalement, la lumière est tournée au vert.

C'est alors que j'ai remarqué deux choses. La fille en question portait un sac à dos sport, du genre North Face, auquel était attaché... Un casque de velo! Non, vraiment, elle ne pouvait être assez idiote pour avoir un casque, mais ne pas le porter??!! J'étais si stupéfaite dans par la constation, que je restai songeuse en ligne droite sans les dépasser, en roulant plus lentement qu'une mémé atteinte du cancer du poumon ne parviendrait à le faire.

J'ai remonté la rue de Lorimier, la rue, la vraie, avec les voitures. Et j'étais perdue dans mes pensées. Est-ce qu'une fille qui porte un casque de velo, ca me turn on? Aussi stupide que ça paraisse, je crois que oui.

2 commentaires:

  1. holy chiasse!
    des mots derrière la démone!
    J'ai vu qu't'avais membrée mon blog,
    mais quand on clic sur ta photo, on voit pas les blog qui t'appartiennent.

    Pis par hasard, j't'ai trouvé chez Duval.


    Le fantasme d'une fille aik un casque,.. c'est douteux, en effet.
    Dans mon cas, même complètement nue; si casque il y a, débandade il y aura.

    y'annick

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  2. Hahahahaha
    Ça fait parti des préliminaires, un peu comme l'art du strip tease... Je ne crois pas que je la baiserais avec son casque, mais elle me ferait tourner la tête s'il était monté au-dessus d'un corps de déesse (et non B.S.) et chevauchant une bécane vintage verte lyme. Miam! Bref, le fantasme réside plus dans l'art délicat de le lui enlever....! ;)

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