vendredi 24 septembre 2010

Fin de ma première semaine de stage

Alors voilà, il parait que je dois quitter le pays imaginaire et entrer dans le monde des grands. À 26 ans, seulement, je dois occuper un poste de salariée à temps complet et subvenir à mes besoins, cesser de vouloir changer le monde en le réécrivant et devenir une ouvrière assidue. Une bonne travaillante comme dirait ma famille de la campagne. Alors voilà, cette semaine débutaient ma première semaine d'une série de trois semaines de stages.

J'ai vraiment fouillé pour parvenir à trouver ce que je voulais comme stage sans que je doive me déplacer à Matane ou à Rimouski. Des chantiers Navals dans la grande région métropolitaine, c'est plutot rare. En fait, je n'aime pas vraiment les gros pacbots. Je trouve ca poluant. Mais dans un autre côté, tant que les pétroliers ne se renversent pas, j'ose imaginer que ce n'est pas si tant pire. Enfin bref, le lecteur un tant soit peu pas trop con aura compris que je fais mes stages dans l'industrie naval. Certes, j'aime ce que je fais. Jusqu'à présent, j'ai modifié un bateau de sauvetage pour en faire un bateau de plaisance, fabriqué une immense armoire qui a des allures de cercueil et, aujourd'hui, on a trimbalé mon derrière dans un bateau un peu partout pendant que je soudais des trucs sur un plus gros bateau.

Enfin bref, je m'y plait quand même bien.. Mais en y songeant de plus près, je me suis mise à calculer. Je perds en temps salarié environ 280$/semaine. Il m'en coute 20$ pour une CAM HEBDO que je n'achèterais pas en temps normal. Je passe en moyenne 2 vitres de casque par semaine (5$) et il me faut 1 visière protectrice par semaine pour protéger mes lunettes et ma face (10$). J'ai du m'acheter un minimum d'équipement (un casque et une veste de cuire (425$). Nous en sommes donc à un sous-total de 1370$.

Cette semaine j'ai fait 47,75 heures. En regardant le taux horaire moyen d'un soudeur, on peut compter environ 18$/heure. En moyennant les semaine à 45 heures, je perds en salaire hypothétique 2430$. En soustrayant le salaire de 20 heures semaine que j'occupe, nous en sommes à 1590$ de mon temps que j'ai gentiment offert à un inconnu.

Bref, effectuer un stage m'a couté, en temps et en argent réel, la modique somme de 2120$.

jeudi 16 septembre 2010

heum..

Considérant que mardi dernier je regardais le site web de la cie où j'irai faire mon stage et que j'ai invité ma copine à venir regarder, invitation qu'elle a repoussé à plus tard pour ne, finalement, jamais venir regarder, j'en suis à me demander: Advenant que je décide de ne jamais retourner en études littéraires, est-ce que mon couple survivrait?

Fin de mon calisse de cours

Demain, ce sera mes dernières heures dans l'atelier crasseux de l'ostie d'école des métiers de la construction de Montréal. Vous savez, cette école de merde où on passe plus de temps à chercher les profs qu'à pratiquer notre métier? Cet école où les bonnes femmes de la café servent du "poison frit" (oui oui, c'était inscrit sur le tableau de la café hier) et où vous pouvez trouver autant de fautes dans vos examens de sanctions que dans les écrits d'un élève de 2e année primaire? Cette école ou "On s'en va soude" est une phrase acceptable dans le langage utilisé.

Demain, je termine l'école et je ne ressens aucune nostalgie, c'est étrange. Qu'une seule envie, ne plus jamais remettre les pieds dans ce type d'institution. J'ai gagné mon pari avec moi-même: "tout le monde est capable de faire un DEP, même les nerds."

Alors que je n'entende plus ou christ ouvrier venir me faire chier que je ne serais pas capable de faire sa job. Maintenant rapatriez moi à l'UQAM CALISSE!!!!!!

mercredi 8 septembre 2010

La craque permanante qui ne va jamais en diminuant m'enlève promptement l'envie d'écrire sur mon blog. M'enlève, en fait, simplement l'envie d'écrire. J'aime le contact de mes mains contre le papier. J'aime l'odeur de l'encre contre une page neuve. Mais je n'aime pas perdre le fil de mes idées tandis que ma plume glisse contre le papier.

Mais cet été, j'ai délaissé mon blog. Même lorsque j'étais en voyage, je l'entretenais mieux que cela. J'ai délaissé le monde littéraire, le monde virtuel, le monde universitaire pour me bruler et me couper les mains avec de la feraille. Faut croire que je devrais retourner aux études littéraires, parce que lorsqu'on demande à ma copine ce que je fais dans la vie, elle ne parle ni de mon emploi au centre de vieux, ni de mes études en soudage: seulement de la job que j'occupe 2 heures par deux semaines dans une clinique vétérinaire. Sans doute peut-on y voir une honte quelconque dans les métiers d'ouvriers que j'occupe? Soudeur-monteur, c'est rien après tout, seulement 1800 heures de formations... Et le bacc, il en compte combien d'heure au fait?