mardi 13 avril 2010

Spécial bonheur, troisième partie

PArait-il que mon dernier texte était trop hermétique pour les gens que travaillant pas dans le domaine vétérinaire, que les stéréotypes n'étaient pas poussés à leur paroxysmes, qu'il fallait beaucoup d'alcool et un état d'esprit particulier pour le comprendre dans toute sa complexité. Alors, voici mon expérimentation expérimentative sur la zoothérapie et le bonheur en vrac, prise 2.

Ce matin là, c'est le printemps. Les tulipes commencent à pointer leurs nez d'une façon tout à fait arrogante au soleil qui leur cogne dessus sans relâche. Le printemps, vous savez ce que ça fait. Ce n'est pas innocent si Pâques est symbolisé par des lapins qui ont une faculté de reproduction plutôt impressionnante. Le printemps, ça donne envie de s'envoyer en l'air, de se reproduire, de jouir, et de se saouler sur les terrasses. Se saouler sur les terrasses, mais pas trop, autrement ça deviendrait dangereux de baiser des grosses, et ça, il ne le faut pas. Ça donne des maux de dos, parait-il.

Voilà donc, c'est le printemps et je m'envoies en l'air comme un chaud lapin depuis que le mercure à grimpé au dessus du point de congélation. Mais malgré tout, il y avait un vide, un immense vide affectif dans ma vie. *Verse une larme.

Comme je l'ai déjà dit dans un billet précédemment, j'habite dans un quartier plutôt mal famé, mais quartier que j'adore. Outre qu'il faut éviter les gogounes (des seringues traînent partout), qu'après 11 heures le soir mieux vaut éviter de sortir et que même mon chien a peur d'aller dans la cours la nuit, c'est un quartier chaleureux et très conviviale. On peut l'observer principalement chez les amis les animaux qui habitent dans ma cours. À Montréal, nous avons une coutume plutôt étrange. Le premier juillet, nous déménageons, tous. Nous jettons nos vieux divans et nos vieux chats. Ce n'est pas entièrement notre faute, mais il faut bien agencer les chats avec les divans, autrement nous serions beaucoup moins cool et ne pourrions pas nous moquer autant du 450.

Récemment, nous avons vue l'explosion d'un retour aux sources. Sans doute, ce phénomène est-il attribuable à la chanson de Mes Aïeux:

"arrière-arrière-grand-mère, elle a eu quatorze enfants
ton arrière-grand-mère en a eu quasiment autant
Et pi ta grand-mère en a eu trois c'tait suffisant
pis ta mère en voulait pas, toi t'étais un accident

Et pi toé ma p'tite fille, tu changes de partenaires tout l'temps
Quand tu fais des conn'ries, tu t'en sauves en avortant
Mais y'a des matins, tu te réveilles en pleurant
Quand tu rêves la nuit d'une grande table entourées d'enfants"

Bref, le conditionnement à la mode néo-hippie qui envahie présentement notre ville pousse les gens à accoucher auprès de sages-femmes, à utiliser l'homéopathie plutôt que la chirurgie, à se faire des tisanes plutot que de la chimio... Et à ne plus stériliser leurs animaux, car ce n'est pas naturel. Le retour à la terre, vous savez? Ce n'est pas innocent si Harper a été élu, on commence à s'ennuyer de Duplessi! Bon, je vous passe mon analyse du retour au religieux post 11 septembre, pour en venir au but. De toute façon, cet article est supposé d'expérimenter le bonheur alors on ne va pas commencer à parler de politique ou de sociologie. Si on en parle pas, c'est que ça n'existe pas. Où en étais-je. Ah oui, la surpopulation féline dans ma cours arriere du à l'imbécilité humaine qui se refuse à stéréliser les animaux et qui les foutent à la porte le premier juillet venu.

Ainsi soit-il, je suis parvenue à faire l'arbre généalogique de mes voisins, sans clôture. Les progénitures fécondaient leurs génitrices, cousins, cousines se reproduisaient allègrement entre eux, frères et soeurs également. Ils se transmettaient les gênes et les maladies, c'était beau de voir un lien familial si fort.

Je me suis dit qu'à défaut d'avoir une famille proche, je pourrais en construire une par procuration grâce aux animaux domestiques... Et comme l'effet de la zoothérapie était éprouvée, je faisais 2 pierres 1 coup pour moi, et mes lecteurs. Je me suis donc aventurée dans mon arrière cours. Des relans d'odeur d'amoniaque émanaient de partout. Mes vêtements en étaient imbibés tellement un dôme de vapeur d'urine de matoux s'était formé au dessus de ma cours. Je me suis penchée, et j'ai cueuilli un chat. Il s'agençait si bien avec les couleurs de mon appartement que j'ai tout de suite eu le coup de foudre. Un beau gros roux, bien dodu. Exactement tout ce que je n'aime pas chez un humain, gros et roux. (désolé Mélissa, ça faisait longtemps que j'avais pas pluggué un pré-jugé anti-roux sur mon blog).

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