jeudi 8 avril 2010

Luminothérapie


http://www.doctissimo.fr/html/dossiers/depression/depression-saisonniere.htmre la


J'arrive chez Wall Mart. J'ai la peau blanche. Aucune envie d'être ici. Un enfant braillard morve contre ma jambe et cherche sa mère. Il croit que je peux l'aider, mais je n'en ai aucune envie. Je le fait décoller, un peu comme on fait avec le chiwawa d'une grosse matante qui se masturbe contre notre pied. J'avance. Je dépasse le tourniquet de l'entré. Je ne peux pas croire que j'en suis rendue là. Aujourd'hui, j'expérimente la luminothérapie pour mes lecteurs. J'avance dans le colon familiale de tous les gens d'Hochelagua, sans lubrifiant. Je n'aime pas ça. Les gens sont gros ici et il y a un McDo là-bas. Vite, trouver le rayon des luminaires. Je sors mon GPS.

Tout droit, jusqu'au rayon des sous-vêtements pour bonnes femmes obèses, puis, tourner à gauche. Je progresse entre les napes à pois qui servent de sous-vêtements à certains êtres "humains". Je me demande pourquoi tant de tissus coute la moitier du prix de mes g-strings. C'est aberrant. JE progresse. Sur ma gauche, un parachute. Non, une brassière. Mais qui diable peut remplir pareille horreur?
*Silence.
* CRie de mort:
AHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHhhhhhhhhhhhhhhh!!!!!!!!! ELLE!!!!!!!!!!!

Je me sauve en courant, oublie de tourner à gauche, je me retrouve complètement perdue dans le rayon des sports. Je me coince le pied dans une trotinette de Dora l'exploratrice, tombe tête première, le nez en sang contre le plancher. Un "associé" se précipite sur moi, il doit être un vampire, il veut me sucer le nez sanglant, je coure en tous les sens, mon GPS disjoncte et me dit de grimper le long du mur devant moi alors qu'il s'agit encore une fois d'une autre grosse accompagnée de ses 4 enfants gros. C'est un mur de gros.

Je continue ma course folle entre les rayons du magasin et je tombe sur la section "littérature". Je m'arrête, regarde un peu tous ces livres à rabais. J'ai envie de vomir lorsque je vois "le choix du libraire" étampé sur Davinci Code. Voir que y'a vraiment un libraire qualifié chez Wall mart! Je passe mon chemin. Au loin, le rayon des luminaires m'attire comme un aimant. Finalement, j'ai trouvé ce que je cherchais.

Mon GPS continue de faire des free game. Il me dit que le trésor est caché sous la grande croix. Je commence à penser à une conspiration gouvernementale. J'Ai peur. Pourquoi tant de risques pour le simple plaisir de mes lecteurs? Parce que c'est amusant à raconter. J'arrive dans le rayon des luminaires. Je cherche le racoin "bonheur", mais il n'y en a aucun. Alors j'achète tout. Plus il y a de lumière, plus il y a de bonheur, c'est ce que j'ai lu.

J'ai le panier plein de lumières lorsque je m'approche de la ligne d'attente. On dirait la file d'attente de la soupe populaire. Ah non, eux vont payer avec leurs cartes de crédules déjà trop loadée. Je regarde le contenu de leurs paniers et je les juges. Je regarde le contenu du mien, et je me trouve cool. Aujourd'hui, je suis une scientifique. Quoi que pour manger ce qui se trouve dans le panier de la grosse devant moi, il faut être vraiment téméraire: c'est foutrement risqué pour les crises cardiaques d'engloutir tant de gras trans sur une base régulière.

J'attends.

J'attends encore. J'ai envie de feindre une crise d'épilepsie ou le début de mes contractions. C'est ça, je pourrais faire semblant de crever mes eaux maintenant, juste là. Mais non, j'ai gouine d'étampé dans le front et de toute évidence, je ne pourrais vraiment pas avoir l'air en pleine période de gestation. L'épilepsie reste le meilleur moyen de sauver du temps. Je tape du pied, soupire, chiale à haute voix en m'adressant à personne. Aucune idée pourquoi, mais ça ne change rien et ça ne fait que rendre les gens près de moi de mauvaise humeur. Alors je continue de plus belle et je me réclame du droit à la libre expression.

Finalement, je finis par arriver à la caisse. L'horreur édentée qui me sourie me demande si j'ai trouvé tout ce que je désirais. Je lui demande si elle peut garder ma place le temps que j'aille chercher un paquet de gomme dans la quatrième rangée à l'autre bout du magasin. J'en ai pour 30 minutes maximum. Elle ne me trouve vraiment pas drôle, mais moi oui.

Elle arrête de me parler, me pointe le montant total sur l'écran de son ordinateur et je lui tend ma carte de guichet automatique. Elle la passe, silencieusement. L'édentée arrête de me sourire. Elle me fait de la peine. J'aurais du aller chez Jean-Coutu, au moins je me serais trouvé une amie. Mais je m'en fiche d'elle, j'ai assez de lumière dans mes sacs pour combatre toute la dépression saisonière de mon quartier.

Ravie de mes achats, je prends le chemin du retour et me questionne profondément sur où et comment je vais parvenir à tout installé ça dans mon appartement.

*** HIstoire à suivre.

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