samedi 16 avril 2011

Histoire de coloc, le voleur

Il y a un peu plus d'un mois, je commençais à en avoir mare de mon colocataire. Certes, travailler 60 heures par semaine lorsqu’on coexiste avec un assisté social alcoolique n’a rien de très encourageant, mais plus le temps avançait et plus il m’était déplaisant : une larve sur mon divan mi-éveillée mi-comateuse ne faisant aucun ménage et n’aidant à peu près en rien dans l’appartement. Mais bon, parait-il que je suis quelqu’un d’exigent et que tout le monde à droit à une deuxième chance dans la vie alors je la lui ai offerte.

Vous avez déjà pu lire plus bas le premier incident de notre coexistence. Le second s’est passé il y a un peu plus d’un mois alors que je terminais Le Tunnel d’Ernesto Sabatto (excellent livre pour celles et ceux qui ne l’ont pas lu) et que je m’apprêtais à le ranger dans ma bibliothèque classée par ordre alphabétique.

Ah tiens, pourquoi des livres d’auteurs ayant « E » comme nom de famille se trouvent-t-ils dans le bas de la bibliothèque alors qu’ils devraient être sur la deuxième tablette? Je les remets à leurs places. Tiens, pourquoi un livre d’Umberto Eco qui devrait se trouver dans la bibliothèque des essais se trouve-t-il dans la bibliothèque des romans? Je dépose mon sac de gymnase et je m’allume une cigarette en regardant ma bibliothèque. J’ai un excès de colère qui monte. Mais c’est le ********qui a OSER toucher à mes livres et mal les replacer?? Je replace tous les livres et réalise que, à première vue, il m’en manque une bonne quinzaine.

J’appelle ma copine :

Moi : Ouin, as-tu fouillé dans ma bibliothèque sans replacer les livres?
Elle : J’pensais que y’avait un périmètre de sécurité de 10 mètres autour de ta bibliothèque sous sanction de me faire sacrer là si je laissais une trace de gras de doigts sur une page couverture.
Moi : t’as tout compris et là c’est un vrai bordel dans mes livres. Donc t’as touché à rien et tu en as pas emprunté.
Elle : non.
Moi : *grognement. Okay, j’appelle Monsieur X. (pour garder l’anonymat de ce trou du cul de voleur histoire de ne pas me faire poursuivre pour atteinte à la réputation d’une ordure).

Avant d’appeler mon coloc, je prends soins de regarder les dvd dans le salon. Il me manque le coffret de family guy que j’ai emprunté à un ami. Il me manque également mes films culte du Corbeau.

J’appelle rageusement :
Moi : Ouin, m’as-tu emprunté des livres et des DVD?
Lui :Non pourquoi?
Moi : Ben tu feras le tour de tes petits amis peu recommandables parce qu’il me manque une quinzaine de livre et un paquet de DVD et je ne la trouve VRAIMENT pas drôle!
Lui : (sur un ton énervé) Pff j’vais pas appeler tout le monde pour ça, y’a rien qui prouve quoi que ce soi.
Moi : ben moi je vois qu’il me manque un paquet de livres, un paquet de DVD pis que t’es en retard sur tes loyers et que j’en ai vraiment plein le cul. Ciao!

Je pars faire des courses, vraiment très très fâchée. Ma copine vient me rejoindre et je lui raconte tout ce que j’ai réalisé. En entrant dans l’appartement, j’ouvre la porte de ma chambre et je réalise qu’une de mes guitares est manquante. Je me mets à hurler. J’appelle mon coloc, aucune réponse. Je laisse un message : ouin ben j’espère pour toi que tu prends tes messages parce qu’en ce moment t’as calissement dépassé les limites et que ton temps est compté!!

J’appelle le 911 pour signaler le vol, on ne peut pas rien faire Madame car il n’y a pas eu d’entré par infraction : fuck la justice de merde!

J’appelle mon proprio pour faire changer les serrures, là, tout de suite, ce soir : heuu… t’as une serrure MEdeco et yé 21 heures. Veux-tu vraiment payer 300$ pour déplacer un serrurier à cette heure ou tu préfères mettre une planche dans ta porte? Bon, allons-y pour la planche. Je suis hors de moi, je lui sauterais à la gorge s’il franchirait la porte à ce moment. Ma copine commence à me compter des peurs et j’embarque dans sa paranoïa. Et s’il rentre saoul et drogué et qu’il est agressif? *Moment de panique.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire