jeudi 31 décembre 2009

nouvel an

Aujourd'hui, au jour de l'an, je sort avec ma meilleure amie chanter à tue tête....


C't'aujourd'hui l'jour de l'an
Gaie lon la mon joe ma lurette
C't'aujourd'hui l'jour de l'an
Y faut changer d'maitresse
Y faut changer d'maitresse mon Joe
Y faut changer d'maitresse
changera qui voudra
Mais moé je garde la mienne
Elle a de jolis yeux doux
Une bouche vermeille
Comme il serait doux
D'avoir un baiser d'elle
Mais encore bien plus doux
De dormir avec elle
Dans un grand lit blanc
Tout près d'une chandelle

mercredi 30 décembre 2009

dernières heures

Voilà qu'il ne reste que quelques heures à la dernière année.
Demain, ce sera la pleine lune et la fin d'un carnage bien ordonné en 12 mois consécutifs.

lundi 28 décembre 2009

c'est étrange

C'est étrange des fois, comment le goût d'écrire nous prend et que nous n'arrivons tout simplement pas à raconter ce que l'on voudrait. On écrit 3 ou 4 fois les premières lignes, on les rature, on recommence. On nourrit le chien, sort prendre l'air en espérant que ça viendra.

On retourne devant nos lignes barrées, on dit au chien de se taire. On recommence.

On refait l'incipite pour la 12e fois, mais elle n'est toujours pas à notre goût.

Pourtant, des fois, on a rien à dire et on écrit des dizaines de pages...

Mais là, cette fois ci, on a bel et bien une idée en tête, mais on arrive pas à écrire ce qu'on voudrait écrire... On a une idée en tête, mais on a la tête ailleurs...

vendredi 25 décembre 2009

ces gens qui débarquent à tout hasard

C'est drôle comment certaines personnes semblent croiser nos chemins seulement pour nous faire remettre en doute l'ensemble de notre existence. Un matin vous vous levez, faites machinalement ce que vous faites tous les matins. Vous faites couler du café, répondez à vos emails, sortez le chien, nourrissez les chats. Vous vous rendez à l'école où vous répétez sans relâche la même masturbation intellectuelle à longueur de soirée. Vous rentrez, ouvrez une bière, votre ordi et en moins de 5 minutes une ancienne professeure à vous parvient à vous convaincre que vous n'êtes pas fait pour ça, le soudage.

La formation que je fais présentement est divisée en 29 modules. Au 4e module, alors que je décourageais de ne pas parvenir à faire une magnifique petite boite en acier doux 22 jauges. Je suis sortie sauter les plombs et fumer plusieurs cigarettes. Un des profs qui semble m'apprécier est sortie en me voyant ainsi pleurer et frapper du pied sur ma petite boite de métal encore moins symétrique qu'elle ne l'avait jamais été:

Moi: Je crois que je déteste ça.
Lui: Non tu aimes ça. Ce que tu détestes c'est l'échec.
Moi: je n'ai jamais eu d'échec, mais être dans un atelier je déteste ça.
Lui: Non, t'aime ça le métal, ça te fait tripper!! T'Aime ça!!
Moi: j'ai plus de livres que d'outils...

La conversation s'est à peu près terminée là. Je suis rentrée, et j'ai continuer à sacrer sur ma fichue boite difforme. Et j'ai fabriqué un coffre à outils. Puis le modul s'est terminé. Et on a commencé à souder. C'était tellement stimulant intellectuelle de faire le même mouvement à longueur de soirée que j'ai commencé à me sentir comme un hamster dans une roue. J'avais l'impression que le summum de stimulation intellectuelle que je parvenais à avoir dans une journée consistait en la lecture des chancements de profils de mes contacts facebook.

Si je parlais plus haut des gens qui semblent croiser nos chemins juste pour nous faire remettre l'ensemble de notre vie en question, je parlais surtout d'une prof de littérature qui m'a rappelé que même si l'attrait monétaire du soudage était intéressant, je devrais tout dépenser en alcool et en anti-dépresseur pour supporter ma vie si je considérais vraiment faire ca plus de 40 heures par semaine. Et le pire, dans tout ça, c'est que je le sais, depuis le module 4.

jeudi 24 décembre 2009

Charlie Brown

En fait, quand j'étais petite, je disais comme Charlie Brown: je ne comprends pas l'esprit de Noël, je ne vois qu'une grosse fête commerciale. Lorsque j'ai grandi, mon discours s'est modifié: Noël, c'est pour les autres. Je me sentais tellement libre le premier Noël où je n'ai pas pu me rendre aux mondalités absurdes du temps des fêtes. Je travaillais, j'étais une grande personne qui n'avait plus le temps de célbrer Noël à 17 ans. La première année, je me sentais libre. La seconde, je me sentais vraiment cool. Ensuite, j'y ai pris goût. Je vivais enfin ma conception parfaite de Noël. J'adorais mon boulot, j'étais amie avec l'ensemble de mes collègues. Enfin, je célébrais noël avec les gens qui partageaient vraiment ma vie.

J'ai eu, pendant 5 ans, le job le plus merveilleux du monde. Je travaillais dans un centre d'urgence vétérinaire. Le plus gros du Québec. Je n'étais pas la seule à être heureuse d'y passer mon temps des fêtes. Travailler dans ce centre, c'était comme vivre en autarsie: il y avait les DMViens, et le reste des mortels.

Passons. Désormais, je ne suis plus une membre de personnel médical, je devrais être entrain de célébrer avec les lambeaux de famille qu'il me reste. Pourtant, je n'ai aucune envie de célébrer ce soir. Célébrer quoi? La période des fêtes? L'hypocrisie générale? Je n'ai aucune envie de m'habiller comme quelqu'un que je ne suis pas pour passer une soirée ennuyeuse avec des gens que je ne connais pas.

Noël, la belle fête chrétienne! Est-ce qu'on peut s'entendre sur certains faits? Nietzsche l'a dit plus d'une fois: Dieu est mort. Et si vous y croyez encore, je suis vraiment envieuse. Mais ce qui me pose le principal problème éthique, c'est la question de l'institution. Aujourd'hui, le père Noël (pas celui de Val-David) va parcourir 5 800 km par seconde avec de desservire 2 millards 500 millions de maisons de morons.

****N'oubliez pas d'installer du Purel à côté de votre cheminé afin de vous protéger du H1N1.****

Ce soir, il y aura 2 millars 500 millions de personnes qui vont s'offrir des cadeaux Il y a, en ce moment, Passe-Partout qui chante: "D'où viens-tu bergère, d'où viens-tu?" à la télévision. Non, ce soir, je n'ai pas envie de célébrer l'institution. Nous voyons ici l'évolution de ma pensé au fil des années. Quand j'avais 14 ou 15 ans, je pestais contre les vilains capitalistes. Désormais, je peste contre l'ensemble de l'institution chrétienne.

Non, je n'ai aucune envie d'aller célébrer dans un cadre religieux le représentant de Dieu qui déclâme à qui veut l'entendre que le condom propage le VIH en Afrique. Je n'ai aucune envie d'allumer le sapin qui traine dans mon salon. Je n'ai aucune envie de manger de la dinde, des tourtières et patates pilées en poudre reconstituées (merci patates Sheriff!). Non, je n'ai aucune envie d'aller célébrer la naissance du bâtard au nom duquel ils ont brulé des sorcières. Non, je n'a aucune envie d'aller célébrer au nom d'une religion qui résigne les femmes dans leurs cuisines, à des rôles de procréatrices en séries, des vaches laitières de la campagne. Ce soir, je n'ai pas envie de célébrer l'expansion mégalomane des hommes avides de pouvoir. Ce soir, je n'ai pas envie d'endosser le poids des bêtises humaines faites au nom de Dieu. Duquel? Le vrai, le bon, le seul.

C'est complètement absurde comme situation et le gouvernement, avec ses imbécils d'accomodements raisonables, n'arrange rien. Si je célébrais Noël, je le ferais d'une façon, comment dire... D'une façon culturelle. Je suis Québécoise et j'en suis fière. Être québécoise, c'est connaître et comprendre son passé fondamentalement catholique et pratiquant. Être québécoise, c'est savoir que Duplessis a manipulé les églises et les a complètement dénaturée. Oui, être québécoise c'est chanté Gens du Pays le 24 juillet, mais c'est aussi, selon moi, célébrer cette sacré sainte fête de Noël avec du ragout de patte, des chanson grivoises, un immense sapin. C'est aller donner les restants du banquets aux itinérants, divertir les enfants, avoir quelque chose à se dire. C'est danser des rigodons dans la cuisine, se coucher aux petites heures du matin, être heureux en ouvrant nos cadeaux qu'on se fait en se connaissant et en en sachant ce que les autres veulent parce qu'on les connait.

Ce soir, je me saoule avec mon chien, parce que cette fête dont nous allons taire le nom jusqu'à l'an prochain (Dieu merci! Ça n'arrive qu'une seule fois par année!), m'embête.

Je crois que je vais devoir envoyer un email haineux aux producteurs de calendrier en chocolat: faites ce fichus calendrier du 15 décembre au 15 janvier: le décompte avant le retour à la vie normale.

mardi 22 décembre 2009

précision: extrait autobiographique

"J'habite dans un apparte tranquille. J'arrive à peine, ça fait une heure. Jusqu'à maintenant j'ai la vie facile, malgré que c'est pas encore le bonheur..." - Les colocs

En effet, j'habite dans un appartement relativement tranquille. Mais la période hivernale et les festivités qui entourent la sacré sainte fête du cadeaux apporte avec elle de la visite. Pour faire un topo rapide, j'ai habité seule pendant 5 ans, faute d'être capable de m'endurer moi-même. Cette année, par hasard le plus absurde, je me suis ramassée à vivre avec un double de moi-même, version poilu et son cabot, un jack russel anxieux et suicidaire. Les lecteurs de mon ancien blog se rappellent sans doute l'épisode suivant:

Tranquillement au boulot, un mercredi, juste avant de me rendre à mes cours. Mon téléphone affiche sans relâche des numeraux que je ne connais pas. Je ne retourne pas mes appels quand je n'en connais pas la provenance. Parmi ces numéraux, celui de mon meilleur ami. Pendant ma pause je le rappelle et, son père décrochant, m'annonce que l'apocalypse se passe sur la rue en face de chez moi. C'est décousu, je ne comprends rien d'autre qu'une histoire de chien qui n'arrive plus à respirer, de voisins qui veulent briser les vitres, de polices, de pompiers.

J'imagine déjà le pire, il est entrain de convulser sur le plancher, il s'est étouffé en mangeant un de mes chats. Que sais-je, je ne comprends rien. Par chance, je travaille dans une clinique vétérinaire et j'arrive à la course à une de mes amies veto. Aussitôt, on se prends pour la version 4½ de ghostbuster. C'est une mission! On prend le nécessaire d'urgence, un stétoscope et on s'enfonce dans l'heure de pointe montréalaise. C'est une urgence! On peut passer sur les rouges! Faire de la vitesse! Tourner à gauche malgré toutes les crisses de pancartes qui nous disent le contraire. Entre temps, je parviens à joindre le père du cabot qui était entrain d'enseigner pendant que tout ce drame se passait.

Lorsque nous sommes arrivées, le cabot avait recommencé à respirer. Imaginez la scène. Ma voisine de mur, qui s'était plaint des bruits que faisait Noa (le cabot en question) était chez elle et entendait des plaintes anormales. En venant cogner à notre porte pour savoir si tout allait bien, chose qu'elle ne fait pas règle générale, elle réalise qu'il n'y a aucune réponse. En passant devant la vitre du salon, qui donne sur la rue, elle voit le charmant monstre entrain de se pendre avec la corde du store! Mouvement de panique, elle avise mon ami qui habite en haut. Plus le chien panique, plus il s'étrangle et plus il essaie d'appeler à l'aide, plus il s'Électrocute avec son horrible collier anti-aboiement que son père lui met pour éviter les problèmes avec les voisins. Dans n mouvement de panique, il fait tomber tout mes cactus qui prenaient place juste à côté du divan, sous la fenêtre, ce qui fait que non seulement il est pendu et recoit des décharges électriques, mais en plus il se pique sur une dizaine de cactus quand il essaie de se débatre pour se sortir de sa fâcheuse position.

Je sais, on dirait une histoire horrible, mais quand on pense au pathétisme de la situation, on peut se demander ce qui aurait manqué pour que la situation soit pire. Un feu? Une innondation? Une attaque d'extra-terrestre? Soyez sans crainte, le cabot s'en est bien tiré. On l'a aussitot transporté à la clinique veterinaire où il s'est fait radiographié, bourré de medocs pour éviter qu'il développe des problèmes pulmonaires, etc. Depuis ce temps, on l'appelle le névrosé suicidaire. La voisine s'est mérité un gros bouquet de fleurs et le voisin qui est parvenu à nous rejoindre une bouteille de Whisky.

Où en étais-je déjà. J'en perds le fil tellement je me plais à raconter cette histoire. AH oui, je parlais de la vie de colocation... Heum... Je crois que je vais continuer un peu plus tard cette épopée urbaine. Pour l'instant, je vais me diriger vers la course à obstacles que représente le magasinage des fêtes.

lundi 21 décembre 2009

avertissement

En fait, je n'ai jamais eu envie de faire partie d'une communauté de blogueurs, mais j'entretenais soigneusement mon ancien blog, un peu comme commeune vieille ménagère qui lave convulsivement son évier. J'écrivais parce que j'en avais envie, pour créer des réations, des débats, des conflits. Pour raconter ce qui se passait dans ma tête, exposer certaines hypothèses, certaines idées desquels j'arrive mieux à débatre virtuellement qu'en personne. Suite à l'ajout de certaines personnes sur ma liste MSN et dû au côté perspicace de certaines personnes qui sont parvenues à trouver mon adresse sans que je leur aie donné, je l'ai fermé. En gros, il y avait trop de curieux qui ne comprenait pas la différence entre le blog et la réalité. Trop de curieux qui se prenaient au sérieux. J'en avais assez d'être lues par des gens qui me connaissent dans la réalité. Des lecteurs narcissiques qui prennent tout au sérieux, tout personnel; des amateurs de psycho-pop à 5 cents qui alimentent leurs critiques par les pensés du jour du tv hebdo du mois dernier.

Ainsi soit-il, ce sera le seul avertissement que je donnerai. Ne me prenez pas au sérieux, je suis déjà bien assez occupée à le faire moi-même. Et que la fête commence!